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Théâtre : Portraits de famille - Les oubliés de la révolution française

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Portraits de famille - Les oubliés de la révolution française, au théâtre de l'Atelier. Portraits de famille - Les oubliés de la révolution française, au théâtre de l'Atelier.

« Portraits de famille - Les oubliés de la révolution française » (2023), une conférence spectaculaire de et avec Hortense Belhôte. Au théâtre de l'Atelier1 . Jusqu'au 27 mai 2023. 70'.

  • 1Théâtre de l'Atelier, Place Charles Dullin, Paris-18e. M° Abbesses ou Anvers. Les mardis, jeudis et samedis à 19h. De 15 € à 25 €. Rés.: 01 46 06 49 24.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas du théâtre. La Sorbonne s’est tout simplement transportée pour quelques soirs au théâtre de l’Atelier pour une conférence spectaculaire — au sens premier du terme — au cours de laquelle, remontant jusqu’à la période révolutionnaire et même un peu au-delà, Hortense Belhôte, auteure, actrice, historienne et enseignante d’histoire de l’art, nous fait découvrir toute la palette diverse et variée de ses ancêtres paternels et maternels, vrais ou supposés, certains illustrissimes et d’autres totalement inconnus : la Dubarry, Zamor, St George, Charles d'Éon de Beaumont dit le chevalier d’Éon, Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie dit le général Dumas, Jean Amilcar, Mme Royale, Madeleine, Marie Guillotine Benoist, Ourika, Claire de Duras,… ayant tous pour point commun d’être « autrement », c'est-à-dire « trop monstrueux », « trop nul » ou « trop triste » et d’appartenir donc de plein droit à ce titre au Quatrième Ordre auquel Hortense Belhôte veut rendre hommage pour « éviter la sclérose d’un nationalisme amnésique » et remettre ainsi les pendules à l’heure.

Noirs, femmes émancipées, personnes non-binaires et autres marginaux de tout poil sont au cœur et au centre de cette énième conférence spectaculaire dont Hortense Belhôte s’est fait une spécialité et qui vient après Une histoire du foot féminin en 2019, Histoires de Graffeuses en 2021, Performeureuses, Et la marmotte ? et 1664 en 2002 et s’inscrit, dit-elle, dans cette « vaste relecture patrimoniale au-delà des frontières des arts et des idées reçues ».

Le résultat est tout-t-fait à la hauteur de l’investissement considérable qu'elle y a manifestement consacré.

 

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