Théâtre : Résister c'est exister

« Résister c'est exister » (2007), d'Alain Guyard, sur une idée originale de François Bourcier. Mise en scène par Isabelle Starkier. Avec François Bourcier et les voix d'Éva Darlan, Évelyne Buyle, Daniel Mesguich, Yves Lecocq et Stéphane Freiss. Au théâtre Studio Hébertot
Après avoir été jouée près de six cents fois en province au cours des dix dernières années, Résister c’est exister débarque à Paris dans la petite salle du théâtre Studio Hébertot. Alain Guyard, sous les traits du comédien François Bourcier, y fait revivre dans ce seul en scène une dizaine de Résistants et de Justes, pour la plupart anonymes, issus de la Résistance Populaire.
Ouvriers, paysans, retraités, médecins, ménagères, proviseurs, étudiants, immigrés,… se succèdent dans des tableaux vivants et vont faire reculer l’ennemi d’hier ou sauver une vie au péril de la leur. Résistance d’hier, résistance d’aujourd’hui, résistance de demain, les temps changent mais bien qu’autrement en apparence, l’Histoire se répète inlassablement et le destin des « persécutés » d’ici et d’ailleurs reste toujours soumis à la faculté de dire « non » des « insoumis » aux inégalités qui, pour exister, ont besoin de résister.
Quand j’ai écrit Résister c’est exister, explique Alain Guyard, « je voulais raconter ma France, peindre une fresque de laquelle je bannissais l’épique et le patriotard […] Une France où les immigrés traversent les frontières et prennent les armes par amour de la République. Une France où les petits et les pauvres donnent plus que les riches. Une France où affluent les Juifs prêts à verser leur sang pour l’idéal des Lumières qu’elle incarne. Une France où les ouvriers prennent les armes contre l’occupant et ses alliés du patronat. Une France des humbles, des modestes et des sans-grade qui ont l’instinct très sûr de la solidarité et de la fraternité ».
Des représentations spécifiques