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Théâtre : Respire

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Respire, à la Scala. Photo Karine Letellier. Respire, à la Scala. Photo Karine Letellier.

« Respire », de Sophie Maurer. Mise en scène par Panchika Velez. Avec Romane Bohringer et Bruno Ralle. À la Scala1 . Jusqu'au 8 octobre 2022. 60'.

  • 1La Scala, 13 boulevard de Strasbourg, Paris-10e. M° Strasbourg-St-Denis. Du jeudi au samedi à 19h30. 29 €. Rés.: 01 40 03 44 30.

Dans un décor quasi nu fait de rien, « Respiiiiiire », crie d’emblée Romane Bohringer — pieds nus et affublée d’une ample chemise difforme et d’un jeans trop grand pour elle — à on ne sait à qui ni pourquoi.

D’une manière générale, je m’abstiens à dessein de lire le dossier de presse avant d’avoir vu la pièce ou le spectacle pour ne pas être influencé par les non-dits ou les mal-dits mais, exception qui confirme la règle, pour ce « Respire », je reconnais qu’il aurait mieux valu faire certainement une exception car jusqu’à près ou plus de la moitié du spectacle, je n’avais toujours pas bien compris à quoi et à qui Romane Bohringer s’adressait dans ce monologue respiratoire où elle alterne cris, soupirs, chuchotements et révoltes internes et externes dont le sens et la portée ne sont pas accessibles immédiatement pour l’essentiel au commun des mortels dont je fait partie.

Je suis donc sans doute passé à côté de ce que auteur et metteur en scène n’ont pas réussi à me transmettre car ce n’est qu’au bout du bout que j’ai fini par presque comprendre qu’il s’agissait d’une mère qui demandait à son enfant de respirer et ce n'est que de retour dans mes pénates que j’ai pu prendre totalement conscience de ce que j’avais raté en lisant le résumé : « Dans un couloir d’hôpital, une mère attend, une nuit durant. Elle espère, désespère, espère de nouveau que son enfant née quelques heures auparavant parviendra à respirer seule. Derrière la vitre qui les sépare, la mère parle à sa fille, pur tenter comme elle peut de l’attirer vers le monde des vivants. Une nuit durant, dans un couloir d’hôpital, une mère attend et vacille entre la rage et la supplique, en animal doutant de ses forces ».

L'auteure précise que « ce texte est un appel. Pas à [sa] propre fille, pas même à un enfant existant ». Allez comprendre.

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