Jean et Marie, un couple sexagénaire qui s’aime toujours autant après plus de trente ans de vie commune tout en étant fatigués de continuer à vivre et subir perpétuellement au quotidien les petites manies déplaisantes de l’un et de l’autre. Pour s’oxygéner et pimenter quelque peu leur existence, lui passe ses après-midis avec une jeune femme, Inès, qui n’a aucune ride et la moitié de son âge et elle avec un pharmacien, Paul, de son âge mais qui lui fait tous ses caprices et la comble bien davantage.

Marie voudrait bien partir pour refaire sa vie et essaie de convaincre Jean qui ne veut pas en entendre parler, cette situation lui convient parfaitement : sa jeune maîtresse l’après-midi et sa vieille dulcinée le soir. Il ne demande guère plus et dit non à sa femme qui veut partir et non à sa maîtresse qui voudrait qu’ils cessent de vivre dans le péché.

À bout d’arguments, Marie demande à son amant de fabriquer un poison pour l’aider à éliminer son mari, il va finir par s’exécuter mais le couple de meurtriers va devoir s’y reprendre à plusieurs reprises car Jean semble avoir une santé de fer…

Pièce de « boulevard » par excellence avec la femme, le mari, l’amant et la maîtresse, tous les ingrédients sont réunis pour 90 minutes de rire et de bonheur. Un satisfecit d’autant plus mérité pour Marie-Anne Chazel qui, maladroite comme pas deux et s’étant tordu la cheville il y a quelques jours, officie néanmoins, avec une élégance rare, la cheville maintenue dans une attelle noire anthracite lui moulant tout le mollet droit.