Un couple visite un appartement et la femme flashe immédiatement sur l’agent immobilier, Cédric. Quelques jours plus tard, tout-à-fait par hasard, le mari, qui n’est en fait que son concubin, croit reconnaître dans le métro le fameux godelureau qui rapidement se révélera n’être qu’un sosie, Thomas. Il a alors « l’idée géniale » de l’utiliser pour calmer les ardeurs de sa dulcinée et, cerise sur le gâteau, le sosie a par ailleurs un frère jumeau, Julien, plombier de son état, qui va aussi être mis à contribution pour venir réparer la fuite de la salle de bains.

À l’appui de ce scénario on ne peut plus feydeaussien, il y a aussi, bien sûr, trois portes (entrée, salle d’eau et cuisine, respectivement de droite à gauche) qui ne vont pas cesser de claquer et permettre ainsi aux quatre comédiens de déployer pendant quatre-vingt-dix minutes tout leur art scénique et oratoire.

« Une idée géniale » issue de « l’esprit diabolique et méandrique de Sébastien Castro », nous dit son compère José Paul qui interprète Arnaud et signe la mise en scène avec Agnès Boury. « J’ai tenté, avoue l’auteur et interprète de trois rôles, comme [Ray Cooney] de construire ma pièce avec une logique implacable pour parvenir à un degré élevé de folie [et] une fois la structure établie, les personnages caractérisés et les enjeux déterminés, écrire les dialogues a été la phase la plus ludique ».

Le résultat est de très bonne facture.