Théâtre : Voyages avec ma tante

« Voyages avec ma tante » (2015), d'après le roman éponyme (Travels with My Aunt, 1969, traduction française Voyages avec ma tante, par Georges Belmont, Robert Laffont, Paris, 1970) de Graham Greene (1904-1991). Version scénique de Giles Havergal. Adaptation et mise en scène par Nicolas Briançon. Avec Claude Aufaure (Henry et tante Augusta), Jean-Paul Bordes (Henry, Tooley, O'Toole, Miss Keene, Frau General Smith, Richard Pulling et un policier), Dominique Daguier (Henry, Woodsworth, Monsieur Visconti, Colonel Hakim, Miss Parteson, Hatty et le chauffeur de taxi et Pierre-Alain Leleu (Henry, le prêtre, Sparrow, le perroquet, la fille italienne, le chien, le réceptionniste, l'homme espagnol et Yolanda). Au théâtre Hébertot
Tout de noir vêtus de la tête aux pieds du début à la fin, quatre comédiens d’âge mur campent la vingtaine de rôles que compte la pièce drolatique « Voyages avec ma tante » de Graham Greene et cela va de la jeune fille en fleur à l’agent secret américain ou le voleur argentin en passant par la Générale allemande et le trafiquant d’art italien, sans oublier une remarquable et inénarrable interprétation d’un chien, plus vrai que nature, par Pierre-Alain Leleu qui mérite, dès ici et maintenant, un hommage appuyé et mérité. Il s’agit d’une reprise, pour quelques semaines, de la création en 2015 par Nicolas Briançon à la Pépinière Théâtre.
Henry Pulling, un vieux garçon anglais ancien employé de banque à la retraite, amateur de poésie lyrique et de dahlias, mène une vie extrêmement paisible et tranquille jusqu’au jour de l’enterrement de sa mère où il va faire la rencontre de sa tante Augusta, une septuagénaire on ne peut plus excentrique et farfelue, qui va l’entraîner dans un tourbillon d’aventures exotiques et romanesques à rebondissements.
La pièce débute par l’arrivée sur scène de nos quatre lascars qui se saluent, lentement et dignement, en se lançant l’un l’autre pendant de longues secondes « Comment allez-vous ? », une traduction littérale de « How do you do ? » qui n’a pas exactement le même sens dans la langue de Shakespeare, mais cette entrée en la matière passée, c’est drôle, c’est hilarant et c’est bien trop court, on en redemande.