La misère tristement tout-à-fait ordinaire d'une mère quelconque et possessive comme il en existe par milliers et millions sur les cinq continents, qui croit toujours ne pas en faire assez tout en en faisant beaucoup trop sans s'en rendre bien sûr compte et en étouffant sa progéniture qui ne parviendra finalement à prendre son envol que lorsqu'elle sera débarrassée de son écorce et aura sectionné le cordon malgré elle.

Une histoire à l'origine somme toute assez banale mais mise en mots et mise en scène de manière magistrale et que nous offre Annette Benedetti dans une interprétation fort réussie. Assise au premier rang parmi les spectateurs, on ne l'avait point vue arriver et de là, d'abord, doucement, timidement, maladroitement, elle prend la parole pour ne plus lâcher pendant ce monologue de 75 minutes qui nous donne in petto autant à réfléchir qu'il nous fait rire et sourire.