Livres : Comprendre la laïcité

Destiné principalement aux jeunes mais pas uniquement, ce petit ouvrage sur la laïcité — qui dit bénéficier de la caution morale et du soutien technique de l’Observatoire de la laïcité et publie un entretien croisé entre son président, Jean-Louis Bianco, et Edgar Morin — remonte à la genèse du mot et aux vicissitudes qui ont été les siennes, jusqu’à son affirmation au XXe siècle avec la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'Etat, pour tenter d’expliquer ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas de « façon sereine, synthétique et ludique ».
Co-édité avec l’agence Pharos, qui dit vouloir accompagner les entreprises « à prendre en compte chez les salariés le fait religieux et la pluralité des convictions », cet opuscule « Comprendre la laïcité »
Pour Edgar Morin, la laïcité est « la séparation entre les Églises et l’État, la suppression du contrôle de la religion sur l’enseignement public et la liberté de choisir sa croyance et le respect de celle d’autrui ». Quant à Jean-Louis Bianco, c’est la devise nationale « liberté, égalité, fraternité » qui constituerait la meilleure définition. Il s’agit en effet de « la liberté de croire ou de ne pas croire et d’exprimer ses croyances dans la limite du respect de l’ordre public ». Un outil d’action donc pour assurer le « vivre et le faire ensemble », un principe qui permet à tous de vivre en bonne intelligence les uns avec les autres en partant de la conviction partagée de « l’égalité pour tous du droit d’expression qui est un bien commun avec pour seules limites le respect de l’ordre public et la liberté d’autrui ».
L’Observatoire de la laïcité, créé en 2007 par Jacques Chirac mais seulement installé en 2013 par François Hollande, qui fait autorité en la matière explique que la laïcité repose en fait sur « trois principes et valeurs ». Il s’agit de « la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public », « la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses » et « l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions ».