Avec cette MarmiteLa Marmite du juriste, Jean-Paul Branlard, préface de François Terré, LexisNexis, Paris, déc. 2017, 230 p., 39 €., écrit d’emblée l’auteur dans un avant-propos sous forme d’amuse-bouche, j’ai voulu faire un « outil » assorti d’anecdotes juridiques érudites, truculentes et gourmandes et, ma foi, reconnaissons-le humblement, il y est parvenu.

L’ouvrage présente 50 vraies — LexTimes a été pris d'un doute et a été jusqu'en vérifier quelques-unes — décisions, parfois voire souvent savoureuses, suivies d’un commentaire en entonnoir qui part de très haut pour terminer sur l’essentiel et ce qu’il faut retenir de la décision de justice traitée. Un exercice aussi intéressant que jubilatoire !

On y trouve ainsi, par exemple, un arrêt de la cour d'appel de ParisParis, 13^e ch. corr. A, 15 déc. 2003, n° 03/04984.  concernant un bardage excessif de tournedos — 18,6 % du poids de la viande vendue contre un maximum de 13 % prévus par les usages de la profession — relevé par les agents de la DDCCRF dans une supérette parisienne et pour lequel la société exploitante et le directeur du magasin étaient poursuivis sur le fondement de l'article L. 213-1 du code de la consommation qui punissait, dans sa rédaction alors en vigueur, « d'un emprisonnement de deux ans au plus et d'une amende de 37 500 euros au plus ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque [...] aura trompé ou tenté de tromper le contractant, par quelque moyen ou procédé que ce soit [...] ».