PIB : Confirmation de +0,2 % au troisième trimestre 2016

Le produit intérieur brut et ses composantes. Source : Insee.
Le produit intérieur brut et ses composantes. Source : Insee.

Pour le troisième trimestre 2016, l'Insee confirme que le produit intérieur brut (PIB) se redresse modérément : +0,2 %, après -0,1 % au deuxième trimestre.

Les dépenses de consommation des ménages sont quasiment stables (+0,1 % après 0,0 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) des entreprises non financières (ENF) se stabilise (0,0 % après -0,1 %) tandis que celle des ménages accélère de nouveau (+0,7 % après +0,4 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) est un peu plus dynamique : elle contribue à la croissance du PIB pour +0,2 point au troisième trimestre 2016 après +0,1 point au trimestre précédent.

Les importations rebondissent fortement (+2,5 % après -1,5 %). Les exportations accélèrent (+0,7 % après +0,1 %), moins vite toutefois que les importations. Au total, le solde extérieur contribue négativement à la croissance du PIB (−0,6 point, après +0,5 point). À l'inverse, la contribution des variations de stocks est positive (+0,6 point après -0,8 point).

Le pouvoir d'achat des ménages accélère

Le revenu disponible brut (RDB) des ménages accélère au troisième trimestre (+0,7 % après +0,3 %). En effet, les impôts sur le revenu et le patrimoine se replient (-1,2 % après +0,5 %), en raison de l'aménagement de la décote de l'impôt sur le revenu. En outre, la masse salariale reçue par les ménages augmente davantage qu'au deuxième trimestre (+0,6 % après +0,4 %), du fait de la hausse du salaire moyen par tête versé par les sociétés non financières (+0,3 % après +0,1 %). Enfin, les prestations sociales en espèces sont un peu plus dynamiques (+0,5 % après +0,4 % au deuxième trimestre).

Par ailleurs, les prix des dépenses de consommation des ménages augmentent au troisième trimestre au même rythme faible qu'au deuxième trimestre (+0,1 %).

Le pouvoir d'achat des ménages accélère donc dans les mêmes proportions que le RDB au troisième trimestre (+0,6 % après +0,2 %). Mesuré par unité de consommation pour le ramener à un niveau individuel, il présente un profil similaire (+0,5 % après +0,1 % au deuxième trimestre).

Comme la consommation des ménages en volume est atone, leur taux d'épargne augmente ; il s'établit à 14,9 % de leur RDB, après 14,5 % au deuxième trimestre.

Le taux de marge des sociétés non financières est stable à 31,5 %

Au troisième trimestre 2016, la productivité apparente du travail se replie légèrement tandis que les salaires réels augmentent un peu, ce qui pèse sur le taux de marge. À l'inverse, la prime à l'embauche dans les PME monte en charge. Au total, le taux de marge se maintient à 31,5 %.

Au troisième trimestre, le déficit public augmente à nouveau

Au troisième trimestre 2016, le besoin de financement des administrations publiques (APU) augmente à nouveau, à 3,5 % du PIB après 3,2 %.

Les dépenses accélèrent (+0,7 % après +0,3 %), notamment par contrecoup de la vente des nouvelles fréquences 4G au deuxième trimestre (enregistrée comme une moindre dépense en comptabilité nationale).

En revanche, les recettes ralentissent au troisième trimestre (+0,2 % après +0,6 %), en raison notamment des mesures allégeant l'impôt sur le revenu des ménages.