PIB : Hausse de 1,3 % en 2015
La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume* pour l'année 2015 est estimée à +1,3 % en données brutes (+1,2 % en données CJO).
La dépense de consommation des ménages accélère nettement (+1,5 % après +0,7 % en 2014) et l'investissement se redresse (+1,0 % après -0,3 %), de sorte que la contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s'établit à +1,3 point après +0,6 point en 2014. La contribution du commerce extérieur reste négative (-0,3 point). À l'inverse, celle des variations de stocks demeure légèrement positive (+0,1 point).
Exprimé en part de PIB, le déficit public 2015 s'établit à 3,6 % contre 3,5 % précédemment du fait de la révision à la baisse du PIB en valeur par rapport à la publication du 25 mars 2016. La dette publique atteint 96,1 % du PIB au lieu de 95,7 % lors de l'estimation précédente.
Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages accélère (+1,6 % contre +0,7 % en 2014) à la faveur de revenus d'activité plus dynamiques. Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) se redresse nettement (+1,1 point à 31,4 %), stimulé à la fois par l'accélération de la valeur ajoutée et les mesures de réduction du coût du travail : allègements ciblés de cotisations sociales dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité, passage de 4 % à 6 % du taux du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).
Pour l'année 2014, la croissance du PIB en volume est rehaussée de 0,4 point et s'établit à +0,6 % en données brutes. Cette révision a pour contrepartie une contribution comptable plus importante des variations des stocks (+0,5 point contre +0,2 point précédemment). La contribution de la demande intérieure finale hors stocks est revue légèrement à la hausse de 0,1 point, à +0,6 point, car l'investissement baisse moins qu'estimé antérieurement (-0,3 % contre -1,2 %). La contribution du commerce extérieur est inchangée (-0,5 point), le dynamisme des exportations et des importations étant accentué dans des proportions similaires. Le taux de marge des SNF se redresse (+0,5 point contre -0,3 point précédemment) du fait d'une croissance plus marquée de leur valeur ajoutée et de rémunérations versées moins dynamiques que dans l'estimation précédente. En corollaire, le taux de croissance du pouvoir d'achat des ménages est revu en baisse, de même que leur taux d'épargne.