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PIB : Hausse limitée à 1,5 % en2018

Par LA RÉDACTION | LEXTIMES.FR |
Le produit intérieur brut et ses composantes. Source Insee. Le produit intérieur brut et ses composantes. Source Insee.

Au quatrième trimestre 2018, le produit intérieur brut (PIB) en volume progresse au même rythme qu'au troisième trimestre : +0,3 %, au lieu 0,4 % anticipé avant le début du mouvement des gilets jaunes.

En moyenne sur l’année, l’activité ralentit en 2018 : +1,5 % après +2,3 % en 2017.

Les dépenses de consommation des ménages ralentissent (0,0 % après +0,4 %), de même que la formation brute de capital fixe (FBCF : +0,2 % après +1,0 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks décélère : elle contribue à la croissance du PIB à hauteur de +0,1 point après +0,5 point le trimestre précédent.

Les importations rebondissent ce trimestre (+1,6 % après -0,7 %) et les exportations accélèrent nettement (+2,4 % après +0,2 %). Au total, le solde extérieur contribue de nouveau positivement à la croissance du PIB : +0,2 point, après +0,3 point au troisième trimestre. À l'inverse, les variations de stocks y contribuent négativement (-0,1 point après −0,5 point).

La production totale ralentit légèrement

La production totale de biens et services progresse de nouveau au quatrième trimestre 2018 (+0,4 % après +0,5 %). Elle ralentit dans les biens (+0,2 % après +0,5 %), tandis qu'elle reste dynamique dans les services (+0,5 % après +0,5 %). La production manufacturière marque le pas ce trimestre (+0,1 % après +0,6 %). La production des raffineries recule nettement (-5,5 % après +11,1 %) en raison de mouvements sociaux au mois de novembre ; la production de gaz et électricité reste peu dynamique (+0,3 % après +0,3 %). Par ailleurs, la construction est quasiment stable (-0,1 % après +0,1 %).

En moyenne sur l’année, la production totale est moins dynamique qu’en 2017 (+2,0 % après +2,6 %), notamment dans la construction (+1,1 % après +3,5 %). La production manufacturière ralentit (+0,8 % après +2,4 %). Dans les services la production ralentit aussi, bien que moins fortement (+2,3 % après +2,8 % en 2017), en particulier dans les transports.

La consommation des ménages marque le pas

La consommation des ménages ralentit nettement au quatrième trimestre 2018 (+0,0 % après +0,4 %) : la consommation en biens se replie à nouveau (-0,7 % après +0,3 %) alors que celle en services reste dynamique (+0,5 % après +0,4 %). En particulier, le net repli des dépenses en biens fabriqués (-1,2 % après +0,6 %) est lié à la baisse des achats d’automobiles qui fait suite à la forte hausse du troisième trimestre. Les dépenses en énergie reculent de nouveau (-0,4 % après -0,1 %) en raison d’une consommation de carburants peu dynamique et de températures supérieures aux normales saisonnières. Dans les services, la consommation accélère très légèrement (+0,5 % après +0,4 %).

En moyenne sur l’année, la consommation des ménages décélère légèrement en 2018 (+0,8 % après +1,1 %), notamment dans les biens.

L'investissement des entreprises ralentit, celui des ménages poursuit sa baisse

Au quatrième trimestre 2018, la FBCF totale est atone (+0,2 % après +1,0 % au troisième trimestre). L'investissement des entreprises décélère (+0,3 % après +1,7 %), notamment en raison de la baisse des achats de voitures par les entreprises. Par ailleurs, l'investissement des ménages se replie de nouveau (−0,4 % après −0,1 %), principalement en logement.

Sur l’ensemble de l’année 2018, la FBCF totale ralentit nettement (+2,9 % après +4,7 %) en particulier celle des ménages.

Le commerce extérieur contribue de nouveau positivement au PIB

Les importations se redressent nettement au quatrième trimestre 2018 après avoir fléchi au troisième trimestre (+1,6 % après −0,7 %). Les exportations accélèrent de manière marquée (+2,4 % après +0,2 %) en raison du dynamisme des livraisons de matériel aéronautique et naval. Au total, les échanges extérieurs contribuent positivement à la croissance : +0,2 point après +0,3 point au troisième trimestre.

En moyenne annuelle, les exportations ralentissent (+3,1 % après +4,7 %) mais de façon moins marquée que les importations (+1,1 % après +4,1 %). Par conséquent, les échanges extérieurs contribuent davantage à l’activité en 2018 qu’en 2017 (+0,6 point après +0,1 point).

Les variations de stocks pèsent sur la croissance

Au quatrième trimestre 2018, les variations de stocks contribuent négativement à la croissance du PIB, pour −0,1 point (après −0,5 point). Cette contribution négative est principalement imputable aux matériels de transport.