Retraites : Répétition de l’indu dans la limite de vingt ans précédant l’action en cas de fraude ou fausse déclaration

Lorsqu’un organisme de sécurité sociale a versé une prestation sociale à un assuré pendant plusieurs années à la suite de sa fausse déclaration, l’organisme qui a engagé une action dans les cinq ans de la découverte de la fraude peut lui réclamer, a dit pour droit l’assemblée plénière de la Cour de cassation, l’ensemble des prestations indûment versées dans la limite des vingt ans précédant l’action.
En l’espèce, bénéficiaire depuis le 1er septembre 2006 d’une pension de réversion, un assuré a fait l’objet d’un contrôle de ressources en 2014 et la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a constaté à cette occasion qu’il bénéficiait d’une pension de retraite complémentaire et de placements financiers qu’il n’avait pas déclaré et il lui a alors été notifié, en 2015 et 2016, un indu portant sur la période du 1er novembre 2006 au 31 juillet 2016.
Les juges du fond
Sur le pourvoi formé par la caisse, l’affaire a été transmise à l’assemblée plénière
Ce délai d’action n’a par ailleurs pas d’incidence sur la période de l’indu recouvrable laquelle, selon la Haute juridiction, à défaut de disposition particulière, est régie par l’article 2232 du code civil qui dispose que le délai de la prescription extinctive ne peut être porté au-delà de vingt ans à compter du jour de la naissance du droit, soit, en l’espèce, la date de paiement des prestations indues.