BEAC : Caractère absolu de l'immunité d'une organisation internationale

La cour de cassation a ordonné hier la mainlevée d'une saisie-attribution opérée sur les avoirs du bureau parisien de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) dans les livres de BNP Paribas.
Ayant obtenu satisfaction par un jugement rendu le 27 novembre 2009 par le conseil de prud'hommes de Paris condamnant son ancien employeur à lui payer diverses sommes à titre d'indemnités de rupture, un ancien salarié de la BEAC a fait procéder, après autorisation du juge de l'exécution, à une saisie des avoirs détenus sur un compte ouvert dans les livres de BNP Paribas à concurrence de 109 046,10 euros.
Des décisions du premier président et de la cour d'appel de Paris ont rejeté la demande de la banque centrale sollicitant la mainlevée de la saisie-attribution au motif que « les fonds saisis étaient affectés à une activité de la BEAC relevant du droit privé » et c'est vainement qu'un premier arrêt de la première chambre civile de la cour de cassation
L'arrêt rendu sur renvoi après cassation
Ce second arrêt de la première civile de la cour de cassation
La BEAC est un établissement international africain créé en 1972 et régi par la convention instituant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), la Convention de coopération monétaire passée entre la France et les six États membres de cette Union : République du Cameroun, République Centrafricaine, République du Congo, République Gabonaise, République de Guinée Equatoriale et République du Tchad.