État d'urgence : Autorisation d'exploiter un smartphone saisi

Le juge des référés du Conseil d’État a autorisé, selon une décision rendue vendredi, l’exploitation des données contenues dans un téléphone portable saisi à l’occasion d’une perquisition ordonnée sur le fondement des dispositions relatives à l’état d’urgence.
Prévu par la loi du 3 avril 1955, l’état d’urgence permet à l’administration de procéder à des perquisitions s’il existe « des raisons sérieuses de penser qu’un lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». À ces perquisitions, la loi du 21 juillet 2016
En l’espèce, sur ordre de perquisition du préfet du Var du 28 juillet 2016 et le procureur dûment avisé, une perquisition administrative a eu lieu le lendemain à l’aube, 29 juillet 2016, de 6h30 à 7h00, au domicile d’un toulonnais radicalisé et à cette occasion, son téléphone portable a été saisi. Le tribunal administratif
Une autorisation d'exploiter les données limitée à la menace alléguée
Devant le Conseil d’État
La procédure de saisie du téléphone portable étant jugée régulière, la Haute juridiction administrative estime qu’il est susceptible de contenir « des données relatives à la menace que constitue M. A. pour la sécurité et l’ordre publics » pour en autoriser l’exploitation des données contenues dans la limite des données relatives « à la menace que constitue M. A. pour la sécurité et l’ordre publics, les éléments dépourvus de tout lien avec cette menace étant exclus de cette autorisation », est-il précisé.