Grand Paris : Feu vert du Conseil d’État pour les travaux de la ligne de métro n° 18

Le Conseil d’État a rejeté les recours des quatre communes et des huit associations qui contestaient le décret n° 2017-425 du 28 mars 2017 déclarant d’utilité publique et urgents les travaux nécessaires à la réalisation du tronçon du métro (ligne 18) du Grand Paris reliant l’aéroport d’Orly à Versailles-Chantiers, la procédure ayant conduit à l’adoption du décret est jugée régulière et le principe de prévention en matière de biodiversité ayant bien été pris en compte.
Après avoir écarté tous les moyens liés à la légalité externe du décret
Garanti par la Charte de l’environnement, le principe de prévention implique d’éviter, de réduire et de compenser (ERC) les atteintes à la biodiversité et, à ce titre, le projet est effectivement susceptible d’avoir des incidences notables sur les milieux naturels, la faune et la flore mais, relève le Conseil d’État, le tracé retenu et les mesures d’évitement permettent d’atténuer « significativement ces inconvénients » et, en particulier, en ce qui concerne les eaux. Des mesures de compensation sont par ailleurs prévues pour « réduire l’incidence du projet sur certaines espèces animales ».
L’utilité publique du projet est donc admise par la haute juridiction administrative qui retient que le projet participe au réseau de transport public du Grand Paris, prévu par la loi, et qu’il vise à relier les centres de recherche et d’études du plateau de Saclay à l’aéroport d’Orly, permettant également de désenclaver certains secteurs du sud de l’agglomération parisienne (Massy, Saint-Quentin-en-Yvelines et Antony), de décongestionner les lignes de transport en commun existantes et de réduire la circulation automobile pour les déplacements de banlieue à banlieue. Et même si les documents prévisionnels font état d’une « fréquentation modérée » sur une partie du tronçon, « les avantages du projet excèdent […] les inconvénients ».