Urbanisme : La porte Dauphine préservée d'un parking pour autocars

La cour administrative de Paris a confirmé le jugement annulant le permis de construire un parc de remisage de 30 places pour autocars dans le passage souterrain de la porte Dauphine, à Paris, pour méconnaissance des règles de sécurité et du plan local d'urbanisme.
Par un arrêté du 4 mars 2013, le maire de Paris avait accordé à la société Spie Autocité un permis de construire l'autorisant à créer un parc de remisage de 30 places pour autocars par aménagement du passage souterrain Henri Gaillard situé porte Dauphine, dans le seizième arrondissement de Paris et sur requête de l'université Paris-Dauphine qui se trouve à proximité ainsi que de deux associations de riverains et deux particuliers, le tribunal
L'article UV 12 du règlement du PLU de la ville de Paris vise, d'une part, l'interdiction de stationner dans les parcs, jardins et espaces verts ouverts au public et, d'autre part, l'interdiction de réaliser des aires de stationnement en sous-sol des espaces libres et l'interdiction de créer ou étendre des parcs de stationnement comportant des aires pour autocars dans les zones UV (urbaines vertes). Or, relève la cour, le tunnel routier Henri Gaillard traverse la place du Maréchal de Lattre de Tassigny (porte Dauphine) en passant sous le terre-plein central de celle-ci qui est en zone UV et sous un terre-plein du bas de l'avenue Foch, également classé en zone UV et réportorié comme « espace boisé classé ».
L'argumentation de la ville de Paris et de Spie, qui soutenaient que le tunnel est une « voie » souterraine permettant de déroger aux dispositions applicables en surface, a été balayée par la cour
Quant à l'article PS 13 du règlement de sécurité contre l'incendie, il s'agit de la distance réglementaire pour atteindre un escalier ou une sortie qui doit être de 50 mètres voire 40 mètres si le parking n'est pas suffisamment ventilé et, au cas particulier, cette distance est nettement supérieure. L'article PS 41 vise, lui, la surface maximale qui ne pouvait être supérieure à 3 000 mètres carrés et le dossier fait état d'un parc de remisage d'une superficie de 3 200 m² pour une surface totale construite de 4 200 m².
Il ne devrait donc pas y avoir de parking pour autocars sous la porte Dauphine à moins d'un pourvoi et que le Conseil d'État en décide autrement.