Gestation pour autrui : Pas d'inscription à l'état civil des enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger

La Cour de cassation a refusé de reconnaître la filiation des jumelles Mennesson, nées d’une maternité pour autrui pratiquée aux État-Unis.
Le revirement de jurisprudence n’aura pas lieu. La plus haute juridiction de l’ordre judicaire a confirmé, mercredi 6 avril, sa position concernant la filiation des enfants nés d’une gestation pour autrui (GPA) pratiquée à l’étranger. Les juges ont rendu trois arrêts similaires
Dans cette dernière décision, la Cour a donc maintenu sa jurisprudence antérieure
Lors de l’audience du 8 mars dernier, le ministère public s’était pourtant prononcé en faveur de l’inscription des jumelles à l’état civil. L’avocat général avait alors invoqué le « droit au respect de la vie privée et familiale », garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. La déception était donc de taille pour les parents intentionnels, « une fois de plus les droits de nos enfants n'ont pas été respectés», ont-ils déclarés à l’AFP.
Résistance des juges du fond ?
Si la Cour de cassation demeure inflexible, les juges du fond semblent plus disposés à admettre ces transcriptions de filiation
Suite à cette décision de la Cour de cassation, les époux Mennesson ont annoncé qu’ils allaient saisir la Cour européenne des droits de l’homme. Un ultime recours pour les parents de ces « enfants fantômes ».