Principe du contradictoire : Les deux fondateurs de Stoppv condamnés à une amende civile pour procédure abusive

La cour d’appel de Paris a condamné Yohan Dehan et Allan Schinazi, les deux étudiants en droit qui avaient fondé en 2010 la société Stoppv radiée le 14 février 2013, à une amende civile de 1 500 euros chacun et à 25 000 euros au titre des frais irrépétibles pour une (seconde) procédure (non contradictoire) en rétractation d’un précédent arrêt jugée manifestement abusive.
Poursuivant la rétractation d’une décision
Cette seconde décision
La « volonté manifeste et exprimée », poursuit la cour, par Me Dalvin dans sa lettre au greffe en date du 24 novembre 2014 où elle indique « j’attire votre attention sur le fait qu’il s’agit d’une requête et que par conséquent, il n’est pas nécessaire d’en avertir les "intimés" », de porter atteinte au principe de la contradiction est « abusive », soulignant lourdement que la jeune avocate des deux demandeurs à la rétractation a retardé « la connaissance par les intimés de l’existence de cette nouvelle procédure fondée sur l’article 488 du code de procédure civile, alors que les demandeurs à la requête avaient déjà introduit une instance devant la Cour aux mêmes fins de rapport de l’arrêt du 14 mars 2012 sur le fondement de l’article 488, le 30 janvier 2014, par assignation en référé, donc par la voie normale du contradictoire, déclarée nulle par arrêt du 16 octobre 2014 pour fausseté d’adresse ».
A priori, il semble qu’il ne resterait plus à MM. Dehan et Schinazi que la possibilité d’une troisième et ultime procédure en rétractation de la décision du 14 mars 2012 en optant, cette fois-ci, pour une procédure contradictoire et en fournissant leur véritable adresse car ils ne peuvent manifestement pas en rester là, l’astreinte dont est assortie la décision litigieuse du 14 mars 2012 ayant été liquidée
Yohan Dehan est avocat inscrit au barreau de Paris depuis le 20 novembre 2014 et a tout aussitôt mis une muraille de Chine entre son patrimoine personnel et son patrimoine professionnel en créant, dès sa prestation de serment, une Selàrlu éponyme. Quant à Allan Schinazi, il a finalement brillamment réussi le concours d’entrée à l’école du barreau et il est sur les bancs de l’EFB depuis le 1er janvier dernier.