Promesse de vente : Solliciter un prêt à un taux inférieur à celui prévu constitue une faute

Solliciter un prêt à un taux inférieur à celui prévu dans la promesse de vente constitue une faute permettant la mise en jeu de la clause pénale, a jugé hier la cour de cassation.
En l'espèce, une promesse de vente sous la condition suspensive d'obtenir un prêt au taux maximum de 4,75 % avait été signée entre les parties et quelques semaines plus tard, le notaire de la bénéficiaire de la promesse avait notifié au notaire adverse la renonciation de sa cliente à acquérir le bien immobilier du fait du refus de BNP Paribas de lui accorder le financement nécessaire.
C'est dans ces circonstances que le promettant avait fait assigner la bénéficiaire de la promesse pour faire dire qu'elle n'avait pas satisfait à ses obligations contractuelles visées au « compromis » et que la condition suspensive tenant à l'obtention du prêt « devait être considérée comme réalisée ».
Pour le débouter de sa demande au titre de la clause pénale, les juges du fond
Mais c'est bien au visa de l'article 1178 du code civil selon lequel « la condition est réputée accomplie lorsque c'est le débiteur, obligé sous cette condition, qui en a empêché l'accomplissement » que la troisième chambre civile de la cour de cassation