Rupture brutale : Baisse des commandes au sous-traitant justifiée par la baisse du chiffre d’affaires

Une baisse conjoncturelle du chiffre d’affaires de 15 % justifie une baisse des commandes à un sous-traitant et l’arrêt de celles-ci à la suite d’un surcoût unitaire pour pallier la baisse desdites commandes, a jugé la Cour de cassation pour rejeter le pourvoi d’un sous-traitant de la maison Yves Dorsey poursuivie pour rupture brutale de leur relation commerciale.
En l’espèce, la société Dorsey avait confié à la société Esquiss, à partir de l’année 2000, la maîtrise d’œuvre de chemises fabriquées au Bangladesh moyennant le règlement de commissions calculées en fonction du volume des commandes. La crise de 2008 ayant entraîné une forte baisse des commandes, le sous-traitant a assigné le donneur d’ordre en paiement de dommages-intérêts pour « rupture brutale d’une relation commerciale et agissements parasitaires ». Après plusieurs mois de disette en 2009, la société Dorsey n’ayant commandé que 25 % du volume habituel début janvier 2010, le sous-traitant a en effet annoncé dès le 5 janvier 2010 une augmentation du coût unitaire des chemises que le donneur d’ordres a refusé et renoncé à commander quoi que ce soit.
Pour débouter la société Esquiss de toutes ses demandes, les juges du fond
Argumentation approuvée en tous points par la chambre commerciale de la Cour de cassation