Liberté d'expression : Salope fascisante oui, excrément non

La chambre criminelle de la cour de cassation considère que l’affiche de Charlie Hebdo présentant le slogan « Le Pen, la candidate qui vous ressemble » au-dessus d’un excrément excède « les limites admissibles de la liberté d’expression » mais, en revanche, dans un autre arrêt rendu le même jour, juge que le terme de « salope fascisante » utilisé par Nicolas Bedos dans un article publié dans Marianne n’est pas excessif.
Dans la première affaire, il s’agit d’affiches parodiques publiées dans le premier numéro de 2012 de Charlie Hebdo concernant les candidats à l’élection présidentielle et celle visant Marine Le Pen présentait le slogan « Le Pen, la candidate qui vous ressemble » au-dessus d’un excrément qui avaient été diffusées, le 7 janvier 2012 dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché ».
Déboutée de sa plainte du chef d’injure publique par les juges du fond
Censure de la chambre criminelle de la cour de cassation
Dans la seconde affaire qui se déroule à la même période et qui est jugée le même jour par la haute juridiction, il s’agit d’un texte de Nicolas Bedos intitulé « Un homme en solde » et publié dans l’hebdomadaire Marianne du 14 janvier 2012 dans lequel il est fait référence à Marine Le Pen :
« La droite entend ainsi lutter contre la montée de l'extrême droite. “Ne laissons pas le terrain à Marine, la VRAIE méchante” [...]. Sauf que personne n'empêchera quelques idéalistes rigides de penser qu'à force de singer la salope fascisante celle-ci est déjà au pouvoir : [...] on l'appelle Claude Guéant. »
Déboutée également par les juges du fond
Certes, outrageants, dit la même chambre de la cour de cassation