Discriminations : La Cour de Luxembourg saisie du voile islamique

La cour de cassation a renvoyé à la cour de justice de l’Union européenne une question préjudicielle quant à la possibilité ou non du port d’un voile islamique par une salariée, ingénieur d’études, d’une société privée commerciale lors de prestations informatiques exécutées chez un client.
Engagée au mois de juillet 2008, à l’issue de son stage de fin d’études, en qualité d’ingénieur, par la société Micropole Univers qui a une activité de « conseil, d’ingénierie et de formation spécialisée dans le développement et l’intégration de solutions décisionnelles », une jeune femme a été convoquée à un entretien préalable le 15 juin 2009 et licenciée la semaine suivante pour avoir porté le voile lors d’une intervention chez Groupama le 15 mai 2009 et avoir refusé de s’abstenir de le porter lorsqu’elle serait missionnée à nouveau chez des clients.
La lettre de licenciement vise explicitement cette contrainte professionnelle refusée par la salariée de ne plus porter le voile lorsqu’elle serait « en contact en interne ou en externe avec les clients de l’entreprise » et estimant cette rupture sans préavis imputable à la salariée, l’employeur considère qu’il n’a pas à rémunérer un préavis qui ne peut être exécuté du fait de la salariée.
La cour d’appel de Paris
La chambre sociale de la cour de cassation