Transaction : Patrick Poivre d’Arvor aurait dû s’abstenir de critiquer TF1

Des restrictions peuvent être apportées à la liberté d’expression pour assurer la protection de la réputation et des droits d’autrui si elles sont proportionnées au but recherché, a jugé la chambre sociale de la cour de cassation dans le dossier opposant le journaliste Patrick Poivre d’Arvor à TF1.
Engagé par TF1 en 1987 et occupant en dernier lieu les fonctions de directeur adjoint de la rédaction chargé de la présentation du journal de 20 heures, le présentateur-vedette avait été licencié le 17 juillet 2008 et une transaction était intervenue deux mois plus tard, le 17 septembre 2008, aux termes de laquelle les parties « s’interdisaient de se critiquer et de se dénigrer ».
PPDA avait néanmoins publié, dès octobre 2008, un ouvrage intitulé « À demain ! En chemin vers ma liberté » (Fayard, 254 p. 18,30 €) et ne s’était pas privé de dire tout le mal qu’il pensait de son ancien employeur. Et c’est donc TF1 qui a saisi la juridiction prud’homale d’une demande de dommages-intérêts à l’encontre de son ancien salarié.
Pour confirmer le jugement qui avait fait droit à cette demande, la cour d’appel de Versailles
La juridiction suprême
« Merci à TF1 de m'avoir offert ces deux décennies magnifiques. C'est un métier magique et c'est un bonheur de l'avoir exercé ici. Je suis sûr qu'on se reverra très vite. Soyez aussi heureux que cela est possible. Et, comme on dit en Bretagne, À Dieu vat ! », avait dit le présentateur-vedette, le 10 juillet 2008, à 20 heures 35, en conclusion de son dernier 20 heures sur TF1.