Fonds à formule : La sanction de Natixis réduite à 20 millions d’euros

Le Conseil d’État a réduit mercredi dernier de 35 à 20 millions d’euros la sanction pécuniaire infligée à Natixis Investment Managers International (ex-Natixis Asset Management, NAM) par la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) des chefs de « prélèvement des commissions de rachat acquises aux fonds » et de « prélèvement à l’échéance de la différence issue de la marge de structuration ».
Pour condamner la société de gestion de portefeuille à 35 millions d’euros, outre un avertissement, la commission des sanctions
Les fonds à formule qui sont constitués, rappelle la juridiction administrative
Liminairement, le Conseil d’État rappelle que si les fonds à formule sont définis par un « objectif de gestion » consistant à « atteindre, à l’expiration d’une période déterminée, un montant déterminé par application mécanique d’une formule de calcul prédéfinie », la surperformance appartient aux porteurs de parts et la « formule » ne constituant nullement « le montant maximal de la rémunération à laquelle les porteurs de parts d’un fonds à formule ont droit ».
La haute juridiction administrative confirme en tous points la décision attaquée et estime que les manquements retenus à l’encontre de la société NAM concernent « le respect de l’intérêt exclusif des porteurs et leur bonne information et résultent d’un affranchissement volontaire des règles comptables et des dispositions réglementaires des OPCVM ont été commis par l’un des acteurs importants de la gestion collective d’actifs en France et se sont échelonnés sur une période de trois ans ». Le montant des sommes indument prélevées est important, s’élevant à un total maximum de 15,6 millions d’euros, poursuit le Conseil d’État qui tempère toutefois en retenant que la gestion mise en œuvre par la société NAM a permis d’atteindre « la formule à l’échéance » et qu’elle a « rapidement tenu compte des conclusions de la mission de contrôle en modifiant ses schémas comptables pour les fonds nouvellement lancés », pour ramener la sanction pécuniaire à 20 millions d’euros. L’avertissement est toutefois maintenu.