Relations incestueuses : L'octuple infanticide renvoyée devant la cour d'assises du Nord

L'assemblée plénière de la cour de cassation a approuvé l'arrêt de rébellion de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, renvoyant l'octuple infanticide devant la cour d'assises du Nord, qui avait retenu qu'en matière criminelle, « le délai de prescription est suspendu dès lors qu'un obstacle insurmontable rend les poursuites impossibles ».
Selon le premier alinéa de l’article 7 du code de procédure pénale, un crime ne peut pas faire l’objet de poursuite plus de dix ans après qu’il a été commis et ce pour sanctionner l’inaction du parquet ou de la victime mais même s'il était déjà arrivé à la cour de cassation
Ce n'est en effet que le 24 juillet 2010 que les restes de deux enfants nouveau-nés ont été découverts dans le jardin d’une maison ayant appartenu aux parents de Dominique Cottrez et six autres cadavres de nouveau-nés ont été retrouvés par les enquêteurs à l’emplacement par elle indiqué au cours de sa garde à vue. Elle a ensuite admis avoir dissimulé ses grossesses et tué dès leur naissance huit de ses enfants nés des relations incestueuses avec son père, dont elle avait caché les corps, le premier en décembre 1989, le deuxième en avril 1991, le troisième début 1994, le quatrième entre 1994 et mai 1997, les quatre autres entre mai 1997 et fin 2006.
Contredisant la chambre criminelle, l'assemblée plénière de la cour de cassation
Autant d'obstacles qui n'ont permis à quiconque de s'inquiéter de la disparition d'enfants nés clandestinement, morts dans l'anonymat et dont aucun indice apparent n'avait révélé l'existence, ce qui justifie que le délai de prescription soit suspendu jusqu'à la découverte des cadavres.