Internet : Les obligations d’information des comparateurs en ligne

Les modalités et conditions d’application de l’article L. 111-6 du code de la consommation mettant une obligation d’information loyale, claire et transparente à la charge des comparateurs en ligne ont été publiées dans un décret paru ce matin au Journal officiel.
Le texte
Il incombera à ces sites de comparaison, à compter du 1er juillet 2016, de préciser dans une rubrique spécifique, facilement accessible sur toutes les pages du site et matérialisée par une mention ou un signe distinctif, « le fonctionnement du service de comparaison » comportant, notamment, les différents critères de classement des offres de biens et services, l’existence ou non d’une relation contractuelle ou capitalistique entre le comparateur et les professionnels référencés, l’existence ou non d’une rémunération du site et son impact sur le classement, le détail des éléments constitutifs du prix ainsi que le caractère exhaustif ou non des offres de biens ou services comparés (art. D. 111-6).
À moins que le critère de classement par défaut ne soit le prix, les comparateurs devront indiquer, sur chaque page et avant le listing des offres, le critère retenu et sa définition et, en toute hypothèse, préciser le nombre de sites ou d’entreprises référencés avec la mention s’il s’agit d’un service payant ou non.
Chaque offre de produit ou de service devra par ailleurs mentionner ses caractéristiques essentielles, le prix total à payer par le consommateur (y compris les frais de toute nature, qu’ils soient de dossier, de gestion, de réservation, d’annulation, de livraison, d’intermédiation, ainsi que les intérêts, commissions et taxes) ou ses modalités de calcul si un prix exact ne peut être fourni et mentionner également toutes les garanties inclues dans le prix.
Quant aux biens et services référencés à titre payant et dont le rang dans le classement dépend de cette rémunération, leur caractère publicitaire devra être ressortir par la mention « Annonces » sur la page d’affichage de résultats du site comparateur.
S'agissant des comparateurs d'avocats, la cour d’appel de Paris
Tout manquement à ces obligations d'information peut être sanctionné d'une amende administrative, selon l'artilce L. 116-6 précité, d'un montant maximum de 3 000 euros pour les personnes physiques et de 15 000 euros pour les personnes morales.