Maladies professionnelles : Les modalités de reconnaissance du burn-out critiquées

Les pathologies psychiques peuvent être plus facilement reconnues comme des maladies professionnelles, y compris lorsqu’il s’agit d’un « syndrome d’épuisement professionnel », plus connu sous son vocable anglais de « burn-out », depuis un décret publié il y a deux semaines.
Le texte
Plusieurs mesures de simplification de la procédure d’instruction sont également prévues par le décret et devraient faciliter à terme la reconnaissance de toutes les maladies professionnelles et notamment des affections psychiques. Il est applicable à tous les assurés du régime général de la sécurité sociale et du régime des salariés et des non-salariés agricoles.
Un décret « en trompe l’œil […] de la poudre aux yeux », selon la Confédération française de l’encadrement-CGC qui dit avoir émis un avis négatif lors de l’examen du texte par la Commission accidents de travail de la CNAMTS (caisse nationale assurance maladie des travailleurs salariés) car, explique le syndicat, « loin d’accélérer la procédure, une des premières mesures du décret a pour effet de rallonger le délai d’instruction de 6 mois [qui commence à courir] après réception des examens complémentaires jugés nécessaires ».
Le syndicat critique également le remplacement des médecins inspecteurs du travail par des praticiens des hôpitaux ou des professeurs praticiens des hôpitaux alors qu’ils « n’appartiennent pas au monde de l’entreprise [… et] que l’académie de médecine ne reconnaît pas le syndrome de burn-out ».
Pour la CFE-CGC, ce décret a « pour principal objectif de sécuriser l’assurance maladie qui a les plus grandes difficultés à respecter les délais imposés par la loi pour décider ou non du caractère professionnel d’une maladie ».