Seniors : La retraite à 60 ans, c'est fini

La loi "portant réforme des retraites", promulguée le 9 novembre 2010, entre en application ce vendredi 1er juillet. Mesure phare de cette réforme, l'âge légal de la retraite, qui va progressivement passer de 60 à 62 ans d'ici 2018.
La retraite à 60 ans fait désormais partie du passé. Dès aujourd'hui, elle est de 60 ans et quatre mois pour les assurés nés à partir du 1er juillet 1951. Jusqu'à 2018, l'âge légal de la retraite sera petit à petit reculé de quatre mois. Pour la génération de 1953 le départ à la retraite sera fera ainsi à 61 ans et pour ceux de 1956, à 62 ans. Certains cas particuliers n'entrent pas dans le moule de cette réforme, notamment en ce qui concerne la pénibilité du travail, qui est prise en compte.
Pour certains, le départ en retraite anticipée à 60 ans demeure donc possible au titre de la « pénibilité » du travail. Les personnes justifiant d'un taux d'incapacité permanente supérieur ou égal à 20% et après avis d'une commission pluridisciplinaire, celles justifiant d'un taux d'incapacité permanente compris entre 10% et 20% continuent à pouvoir partir à 60 ans.
Concernant le taux plein grâce auquel le salarié bénéficie d'une retraite complète même s'il n'a pas cotisé suffisamment de trimestres, l'âge est également relevé progressivement, de 65 à 67 ans entre 2016 à 2023.
Nous rétablirons l’âge légal de départ à 60 ans
Marisol Touraine, en charge des retraites au PS.
Si les socialistes reviennent au pouvoir en 2012, la mesure phare de la réforme des retraites pourrait être revue. C'est en tout cas ce qui écrit dans le projet de réforme socialiste : « Nous rétablirons l’âge légal de départ à 60 ans et l’âge de départ sans décote à 65 ans ». « C’est la position qui nous engage collectivement », a par ailleurs affirmé Marisol Touraine, en charge des retraites au PS.
Une promesse sous fond de bataille politique dont Xavier Bertrand, ministre du Travail, doute fortement : « Quand vous parlez de ramener l’âge de la retraite à 60 ans, personne ne vous croit », leur a-t-il lancé il y a quelques jours à l’Assemblée nationale.
Selon Danièle Karniewicz, présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse, revenir de 62 à 60 ans est en tout cas « possible techniquement »mais « très compliqué ». Des affirmations qui laissent de l'espoir aux contestataires de cette réforme alors que la présidentielle arrive lentement mais sûrement.