Travail dominical : Le gouvernement essaie de passer en force dans le secteur du bricolage

Le premier ministre a signé hier un nouveau décret inscrivant les magasins de bricolage sur la liste des établissements pouvant déroger à la règle du repos dominical et a abrogé celui du 30 décembre 2013 qui les y avait inscrit temporairement et dont l’exécution avait été suspendue par le juge des référés du Conseil d’État il y a trois semaines.
L’article L. 3132-12 du code du travail permet à certains établissements « dont le fonctionnement ou l'ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l'activité ou les besoins du public […] de déroger à la règle du repos dominical en attribuant le repos hebdomadaire par roulement » et les 207 catégories d’établissements (pour certains travaux ou activités seulement, le cas échéant) – qui vont des abattoirs aux avocats salariés pour l’application des dispositions relatives à l’aide juridictionnelle et des dépôts de peaux fraîches et en poil pour le seul salage des peaux aux entreprises de journaux et d’information en passant par la fabrication d’acide carbonique liquide et les promoteurs et agences immobilières pour les seuls bureaux de vente sur les lieux de construction ou d’exposition – sont listées dans un tableau figurant à l’article R. 3132-5 du code précité, outre toutes les entreprises dans lesquelles sont utilisées des matières « susceptibles d’altération très rapide et celles dans lesquelles toute interruption de travail entraînerait la perte ou la dépréciation du produit en cours de fabrication ».
Pour apaiser la situation dans les établissements de bricolage en Île-de-France marquée par de nombreux conflits sociaux et litiges, le gouvernement avait décidé d’inscrire
Le nouveau décret