Coronavirus : Femmes enceintes, troisième âge et malades mis en chômage partiel

Le chômage dit « partiel » ou « technique » qui concerne 11,3 millions de salariés et 890 000 entreprises au dernier pointage effectué le 28 avril dernier par Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques relevant du ministère du travail) pourrait exploser dans les prochaines semaines avec la mise en chômage partiel des salariés dits « vulnérables », c’est-à-dire tous ceux présentant un « risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2 », comme le permet un décret publié ce matin au Journal officiel, à compter du 1er mai 2020.

Le texteDécret n° 2020-521 du 5 mai 2020 définissant les critères permettant d'identifier les salariés vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d'infection au virus SARS-CoV-2 et pouvant être placés en activité partielle au titre de l'article 20 de la loi n° 2020-473 du 25 avril 2020 de finances rectificative pour 2020, J.O., n° 111, 6 mai 2020, n° 10., pris en application du I de l’article 20 de la loi du 25 avril 2020 de finances rectificative, classe parmi les personnes vulnérables celles répondant à au moins un des onze critères déterminés par le pouvoir réglementaire.

Il s’agit des personnes âgées de plus de 65 ans ou ayant des antécédents cardiovasculaires (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque,…) ou un diabète ou une pathologie chronique respiratoire ou une insuffisance rénale chronique ou un cancer évolutif ou un indice de masse corporelle (IMC, obésité) supérieur à 30 kgm² ou une immunodépression congénitale/acquise (médicamenteuse, VIH,…) ou une cirrhose au stade B ou un syndrome drépanocytaire majeur ou, enfin, être au troisième trimestre de grossesse.

Avec tous les plus de 65 ans, les femmes enceintes et tous les malades chroniques au chômage partiel, la barre des 20 millions voire davantage sera sans doute atteinte dès la fin du mois de mai.