Coronavirus : La correctionnalisation de la violation répétée du confinement en question

Par trois arrêts distincts, la Cour de cassation a accepté de renvoyer au Conseil constitutionnel trois questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) identiques portant sur la légalité du délit institué par le quatrième alinéa de l’article L. 3136-1 du code de la santé publique en cas de violations répétées du confinement.
À la troisième verbalisation dans un délai de trente jours du non-respect, sauf « déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux ou de santé », de l’interdiction faite « aux personnes de sortir de leur domicile » édictée au 2° de l’article L. 3131-15 du même code, l’article L. 3136-1 précité prévoit une sanction de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende, outre une peine complémentaire de travail d’intérêt général (TIG) et une peine complémentaire de suspension, de maximum trois ans, du permis de conduire si l’infraction a été commise à l’aide d’un véhicule.
La juridiction suprême était saisie par trois tribunaux judiciaires
Après avoir relevé que ces QPC présentent un « caractère sérieux », pour les renvoyer à l’examen du Conseil constitutionnel, la chambre criminelle de la Cour de Cassation