Justice : Deux nouveaux mécanismes de règlement amiable des litiges

Un décret publié dimanche tend à favoriser le règlement amiable des litiges devant le tribunal judiciaire en instituant une audience de règlement amiable et une césure du procès civil à tous les stades de la procédure.
Le texte
À la demande de l’une des parties ou d’office après avoir recueilli leur avis, par une mesure d’administration judiciaire, le président de l’audience d’orientation, le juge de la mise en état, le juge du fond en révoquant au besoin l’ordonnance de clôture ou même le juge des référés ou le juge des contentieux de la protection pourra ainsi décider de convoquer les parties à une audience de règlement amiable tenue par un juge qui ne siège pas dans la formation de jugement. Ce sera une cause d’interruption de l’instance et d’interruption des délais de préemption.
Calqué, à s’y méprendre, sur le processus de médiation qui ne rencontre pas un succès immodéré du fait de son coût supplémentaire à la charge des parties, ce nouveau mécanisme implique la comparution personnelle des parties, assistées éventuellement de leur conseil, à une audience de règlement amiable à laquelle le greffier ne participe pas et, sauf accord explicite ou cas exceptionnel, tout ce que y sera dit devra rester confidentiel. Le juge chargé de cette audience de règlement amiable, à l’instar du médiateur, pourra y mettre fin à tout moment s’il a l’impression manifeste de perdre son temps et l’éventuel accord, partiel ou total, pourra alors être constaté par le même juge assisté du greffier qui en informera le juge saisi du litige.
S’il ne subsiste que certains points à trancher, les parties pourront par ailleurs demander, à tout moment, la césure du procès dans un acte mentionnant les prétentions à l’égard desquelles elles sollicitent un jugement partiel.