Les Gilets Jaunes, un mouvement politique protéiforme…

… Mais un mouvement politique, tout de même. Mêlé de revendications plus ou moins entendables, de violences plus ou moins conscientes, de personnes plus ou moins raisonnables, nous ne sommes pas dupes. Ceux qui se revendiquaient du peuple au début doivent aujourd’hui en tirer les conséquences et prendre leurs responsabilités au sein de notre démocratie républicaine.

Quelque part, les Gilets Jaunes sont à l’antithèse d’En Marche qui avait une figure de proue, un socle de valeur établie et qui s’est constitué de manière pacifique. J’y reconnais pourtant l’énergie du début et la volonté de faire bouger les choses.

Nos opposants sont nés. La République en Marche incarnant le nouveau monde politique a accédé au pouvoir et est devenue majoritaire. Pourquoi alors celles et ceux qui ne devait pas être d’accord avec nous devraient-ils se contenter des anciens partis pour les représenter ? Parmi les Gilets Jaunes que j’ai rencontré, aucun ne me dit avoir voté pour Macron. Au mieux, ce sont des abstentionnistes, qui nous renvoient de ne pas avoir réussi à les convaincre, de ne pas avoir réussi à les emmener dans nos méthodes de concertation qui ont fait la réussite de la République en Marche.

J’observe que les mesures annoncées par le gouvernement sont suffisantes aux yeux de l’opinion publique pour apaiser la colère des Gilets Jaunes. Il faut maintenant laisser le répit nécessaire aux Français et aux Françaises pour préparer les fêtes de fin d’année et profiter d’un temps de repos avec nos proches et nos familles. Le combat devient politique. Il ne doit plus se faire dans la rue, mais dans le débat public et dans le respect de la démocratie. Les Gilets Jaunes annoncent d’ailleurs qu’ils veulent faire une liste pour les élections Européennes. Je leur donne rendez-vous sur le terrain des idées et des propositions lors de la campagne qui commencera sous peu.

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Olga Givernet est députée LREM de l'Ain.